THAMEL
Les differents recits et histoires que j’ai eu de Thamel se resumaient en lieu de rassemblement des touristes, c’est pas faux. Mais en contrepartie, vous etes au centre de Katmandou, accessible par n’importe quel moyen de transport (taxi, moto, velo, touk-touk, a pied). Il y a bien des touristes, mais c’est aussi un lieu de vie pour beaucoup de nepalais.
Thamel se resume en un mot : labyrinthe. Une addition de ruelles etroites, mini-ruelles, impasses, escaliers, sous-sols, places, terrasses et carrefours le tout rempli par une multitude de mini-shops, restaurants, hotels ou l’on vend de tout. Vraiment de tout.
Le capharnaum de klaxons, le flux de milliers de personnes, les odeurs et les couleurs peuvent facilement donner des maux de tete a n’importe qui. Chacun essaye de se frayer un chemin a travers ce bordel organise.
Une enorme flaque d’eau devant un magasin, c’est une aubaine pour le vendeur. Le temps de poser quelques briques pour construire un mini-pont pour traverser la flaque, les gens doivent passer a la queue-leu-leu et ont donc tout le temps de pouvoir apprecier la qualite des produits vendus !
A chaque coin de rue, un temple, un mausole, une effigie, un lieu de culte ou une statue. Certaines personnes sonnent la cloche puis se font un signe de priere, ou bien tournent le rouleau a priere et se signent le front par la suite. Le temple bouddhiste sur lequel je suis tombe par hasard le premier jour est un excellent souvenir. Je crois etre rester une demi-heure sur cette place a contempler les moines, les murs des facades et le flux des personnes.
Diversite, c’est ce que l’on peut ressentir aussi a Thamel. Parfois, on croise un chien mort sur le bord du chemin, puis plus loin un sherpa portant avec une echarpe autour du front un frigidaire-congelateur sur le dos, a cote de lui une vielle dame vend des cigarettes et derriere eux un policier essaye de faire entendre son sifflet dans un concert de klaxon.
Beaucoup de couleurs. Une addition de mini-shops, certains doivent mesurer un metre. Chaque opportunite est un acte de vente. Ici, on trouve celui qui vend des sacs de ciment, la celui qui vend des serpilleres, plus loin celui qui vend des serrures, a cote de celui qui vend des cahiers etc…
Il est difficile d’expliquer en details ce que l’on peut voir, entendre et sentir.
Une fourmiliere.
Les odeurs peuvent etre genantes, la qualite de l’eau reste un probleme majeur a Katmandou. La misere est la, malheuresement, et les gamins des rues, souvent defonces a sniffer la colle dans leur sacs plastiques, vous harassent, quemandent et vous accroche parfois. On apprend vite a ne rien donner car des milliers d’ONG essaient de les sortir de la, mais je ne resisterais pas et acheterais un paquet de biscuits par jour que je viderais au fur et a mesure des mendiants. Des nourissons dorment a meme le trottoir a cote du pere de famille qui mise de l’argent en jouant a une espece de jeu de l’oie gravee sur le trottoir a l’aide de cailloux. Je ne veux pas decrire plus que ca la misere qui regne ici, ce n’est pas mon but.
Les coupures d’electricite sont courantes ici, vu le systeme en lui-meme, ce n’est pas etonnant. Chacun se branche la ou il le peut (ou le veut) et on voit regulierement sortir quelqu un de chez lui avec une echelle pour essayer de fixer le probleme. Un veritable mikado en 3D.
