SARRAMEA ET LA FOA
Liberes un week-end, nous decidons de partir vers le centre de la Grande Terre, Sarramea et La foa.
Direction nord donc, après avoir passer Tontouta, on s’arrete a la fabrique de Niaouli.
Le Niaouli est un arbre endemique de la Nouvelle Caledonie, on y récolte ses petites feuilles (en fait les branches entieres), qu’on fait bouillir dans un alembic plusieurs heures. Y ressort une huile épaisse destinée a remplir les petits flacons d’extraits de niaouli (pas d’ajouts). Cet extrait est utilisé pour soigner des maux simples de gorges, de toux, fievre etc.. Je l’ai moi-meme utiliser pour une grosse grippe qu’on avait chopper avec Edwige. C’est tres efficace et évidemment 100% naturel. L’exportation marche de plus en plus. Le vieil homme qui s’occupe de la fabrication est d’ailleurs aidé de quelques amis pour la récolte et confirme que la demande est de plus en plus importante.
Arrivés autour de La Foa, nous filons directement vers Sarramea a la recherche du camping ou nous passerons la nuit. On passe aussi devant le restaurant de Mamie Fogliani, (la Maité calédonienne). Rendez-vous donc le soir a cette table tres connue du territoire.
Le principe est simple : un menu imposer a un prix fixer. 3 plats.
Je goute un PUTAIN de paté de cerf comme j’en avais jamais mangé auparavant, Edwige étant végétarienne, je m’enfile les 2 portions et tous les saucissons qui accompagnent ce pate et les rillettes de porc. S’ensuit une salade de papaye verte, du riz créole et enfin une mousse au chocolat. Bref, une des meilleures addresses que j’ai pu faire depuis quelques temps. Le service est assuré par les petits-fils de mamaie FOGLIANI. Le lieu est familial, le service est familial, les portions sont kanaks, en résumé … ca merite une revanche !
Apres une balade digestive vers la petite cascade au fond du bois, on installe la tente au bord de la riviere pour une nuit au calme.
Sarramea comprend 1 ou 2 tribus dans les alentours, je croise ainsi les premieres cases kanaks rondes a toit de chaume, les gens qui se rassemblent a l’ombre des grands arbres, le rythme d’une ile et la vie en campagne.
En terme de paysage, le centre est completement différent du sud de l’ile. Tres vert, des montagnes bien plus hautes (y a pas de neige non plus faut pas éxagérer) causes d’une fraicheur nocturne. Des rivieres magnifiques du long desquelles les balades sont plaisantes, des points de vue sur les plaines en contrebas. Palmiers, niaoulis, manguiers, pamplemoussiers, orangers, citronniers…y a de quoi faire !
Jusqu’ici, c’est mon endroit prefere de la Calédonie. Meme si les paysages “paradisiaques” des plages de sable blancs bordées de cocotiers sont magnifiques, je préfere quand meme les montagnes verdoyantes et le calme de la campagne.
Sur le retour, nous nous arreterons autour de Bourail et son “bonhomme”, puis la baie des tortues et sa clairiere de pins colonnaires. Ces arbres, aussi endémiques de la nouvelle Caledonie, sont, selon les croyances kanaks, les esprits des anciens. En tout cas, ca donne un paysage rare et absolument magique.
Pique-nique sur une plage reculée plus au sud au bord du platier avec une petite balade sur la plage a surveiller les Bernard L’ermite et nous devons nous retourner vers Nouméa.
Encore une fois, j’ai de la chance d’avoir Edwige, elle m’apprend beaucoup de choses utiles sur le territoire et les balades sont tres agreables en sa compagnie.
Pour conclure, un week-end parfait a decouvrir un peu plus le territoire.