ZIO, SES GLACES ET SES .... CAFES
La boutique que je gere est en fait un glacier. Un maximum de produit local : glace au corrosol, a la mangue, au combawa et pleins d’autres fruits fruits selon les saisons (pasteque, orange etc...). Produite au fond du magasin, l’atelier est ouvert et les clients peuvent voir les 3 filles travailler la glace. C’est une belle boutique, place un peu bizarrement, un peu a l’ecart de la baie de l’Anse Vata juste a cote du Quick !
Les glaces et sorbets sont vraiment excellentes, elles sont faites a partir de lait fermier caledonien, d’un maximum de prosuits locaux mais aussi les chocolats et les vanilles. Le caramel au beurre sale est fait maison et les esquimaux ravissent les enfants.
Je considere que ce type de restauration comme de la “dinette” : c’est joli, tres esthetique et rafraichissant mais mon but est de placer ma carte boissons (cafes, milkshakes, jus de fruits) et de me faire connaitre sur le territoire.
La patronne me promet d’obtenir une machine a café dans les plus brefs delais, mais après 8 semaines de travail je ne verrais jamais la couleur de cette machine a café !
J’ai du remettre en place pas mal de procedures en place, cette ancienne employee de banque ne connaissait rien a la restauration et j’ai du faire face a leurs nouveaux objectifs !!!
Des la premieres semaine, le chiffre d’affaire est double, voire meme triple le week-end. Je travaille comme un chinois (plus de 220h dans le mois), je mets en place une bonne publicite (contacts et articles avec les medias locaux, partenariat avec le centre d’handicapes moteur de Noumea etc…). J’economise ainsi ½ salaire et arrive facilement a l’objectif fixer. Malheuresement, mes demandes n’ont pas de reponses, je n’ai toujours pas de machines a café et mes exigencies salariales (bien en dessous de ce qu’elle devrait etre) ne sont meme pas entendues.
Apres 9 semaines de travail ininterrompu, je recois un cheque de misère comparer au travail fourni. Ma patience a des limites et la negociation du salaire est impossible. Pas d’autres choix : je lance un ultimatum, soit vous me mettez le cheque sur la table ce soir soit vous me voyez plus demain. Ils considerent qu’il pourront trouver quelqu’un pour me remplacer et continuer a developer le magasin. Tant pis, je pars.
Par la position de force que j’avais par rapport aux resultats que j’avais obtenus, je pensais vraiment pouvoir obtenir ce que je voulais, et je considere toujours devoir le meriter. Du fait que j’avais reussi a trouver un boulot en 2 jours sur Noumea, je ne me suis pas inquieter pour la suite et quitte donc cette entreprise qui avait une bonne image de marque mais n’etait pas bien geree du tout, confirmation des fournisseurs avec qui j’ai pu discuter par la suite.
C’est malheureux a dire, mais tout le monde se prete a dire que l’entreprise devrait vivre encpre 1 ou 2 ans maxi. C’est dommage.
En tout cas, cela m’a apporter une autre visison de la Caledonie, ce que les gens veulent, l’atmosphere magouilles-et-compagnies, quelques connaissances des produits caledoniens et la certitude qu’avec un bon reseau de personnes bien places, on peut tout faire ici … pas besoin d’etre professionnel !